Quelques vêtements noués dans un balluchon, quelques billets en poche et beaucoup d’espoir dans le cœur de ces clandestins qui abandonnent leur pays natal chaque jour pour partir à la recherche d’un monde meilleur. 
Mais ces clandestins trouvent-ils vraiment de meilleures conditions de vie en quittant leur pays ?  
 
Que ce soit en Afrique du Nord ou du Sud, en Asie, en Europe de l’Est, partout dans le monde, des individus ne vivent pas heureux dans leur pays et décident de tout quitter pour d’autres destinations dans l’espoir de trouver une vie meilleure. 
Pour ces personnes tous les moyens sont bons pour partir : mariages blancs, contrats de travail très coûteux, traversée d’une mer dans des conditions épouvantables. Les plus chanceux s’en sortent et arrivent sains et saufs à destination mais pour d’autres, ce voyage sera leur dernier et trouveront la mort au cours du trajet. Pour ceux qui réussissent à regagner la terre ferme, il leur reste encore beaucoup de chemin à faire avant de se sentir réellement en sécurité. 
 
En effet, les clandestins devront échapper au contrôle minutieux de la douane étrangère, de la police ou encore devront faire face à la précarité du climat du pays d’accueil. En situation irrégulière et sur des terres inconnues, il faut encore s’adapter et trouver un logement, un emploi et des aides pour régulariser sa situation et devenir enfin citoyen, un véritable parcours du combattant avant de retrouver une vie normale. La persévérance, la patience et le courage ne seront que bénéfiques à ces âmes en détresse mais un tel voyage et de tels risques, en valent-ils vraiment la peine ? Après tout les clandestins perdent tout en quittant leur pays : leur famille, leurs racines et parfois même leur identité ; est-ce vraiment équitable lorsque l’on voit ce qu’il y a derrière le rideau ? 
 
Pour subir toutes ces épreuves, il faut vraiment que l’espoir de vivre correctement dans son pays ait complètement disparu et que cette petite lueur dans les yeux de chacun de nous se soit complètement éteinte. 
Devenir clandestin, c’est décider de quitter ce que l’on connaît pour l’inconnu total sans même savoir si ce qu’il y a au bout du chemin sera à la hauteur de nos espérances. Beaucoup d’individus partent pour un monde meilleur mais finissent par être déçus par ce qu’ils trouvent. 
D’autres ne parviennent même pas au bout de l’aventure et quittent ce monde avant même d’en avoir connu un meilleur. La route de l’El d’Orado en fait rêver plus d’un mais la plupart du temps, l’aventure commence comme dans un rêve mais se termine en cauchemar. 
Kaltoum Bekkar, Katy1985  
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